Filip Pesan revient sur son expérience en Ajoie et les problèmes de communication avec ses joueurs

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  • Posté par dam, le :

    03/05/2023

Il était hier l'invité du site tchèque iSports dont voici la traduction de quelques questions.

Sur son engagement à Ajoie : "L'engagement a été une expérience énorme. Je savais à l'avance dans quoi je m'embarquais et le directeur général et moi avons tout de suite parlé du fait que la saison risquait d'être très difficile. Tout comme celle qui a précédé mon arrivée. Nous avons eu des résultats corrects au début, ce qui a malheureusement poussé la direction et le personnel à se reposer un peu sur leurs lauriers et à s'écarter un peu du chemin que nous savions être difficile. Il y a eu une série de défaites et les dirigeants ont voulu rassurer les supporters en disant que les choses allaient s'améliorer et ils sont intervenus au niveau du coach. Mais les choses ne se sont pas améliorées de manière spectaculaire après mon départ. Mais j'ai rencontré des gens formidables et d'excellents compétiteurs."

Sur le choc culturel : "La grande différence réside dans la culture. Tous les Suisses du vestiaire n'étaient pas anglophones, j'avais des joueurs qui paraient allemand, italien et surtout français et qui ne parlaient pas très bien l'anglais. La barrière de la langue était un peu un problème. Mais il s'agissait surtout d'un problème culturel. Dans l'environnement tchèque, on est habitué à l'utilisation occasionnelle de propos vulgaires pour motiver. C'est une chose à laquelle un joueur suisse n'est pas préparé... (sourires) Par la suite, j'ai eu du mal à expliquer que ce que j'avais dit n'était pas appliqué comme je l'avais dit. Au début, il y a eu des bagarres culturelles et des affrontements. Mais avec le temps, la situation s'est apaisée. L'ambition du club depuis le premier match était de se sauver. Ce n'était pas facile, en Suisse, vous jouez contre de très grandes équipes. On se bat pour chaque palet afin de ne pas quitter le match sur une débâcle. On peut dire que pendant mon séjour en Suisse, j'ai appris à connaître l'équipe et la culture."

Sur un plan plus personnel : "ma situation familiale était telle que j'avais envie de rentrer chez moi. Les trois quarts de l'année sans enfants, pendant lesquels j'ai passé du temps seul en Suisse, ont été cruels. La situation familiale y a donc aussi contribué".

Sur le niveau du championnat suisse : "C'est différent. Je ne dirais pas meilleur, mais différent. Il y a beaucoup d'espace pour les joueurs étrangers qui jouent dans toutes les situations. Les meilleures équipes sont clairement au-dessus de l'extraliga tchèque. Mais il y a aussi des équipes comme l'Ajoie, qui auraient beaucoup de problèmes même dans notre extraliga."