La LNH travaille avec l'Association des joueurs (AJLNH) pour mettre sur pied une compétition internationale qui se tiendrait en février 2025, dans le but d'amorcer une rotation régulière entre une participation aux Jeux olympiques et une Coupe du monde de hockey dans les années paires suivantes, a indiqué le commissaire adjoint de la LNH Bill Daly à l'occasion de la Tournée médiatique européenne des joueurs, mercredi.
La dernière Coupe du monde organisée par la LNH a eu lieu en 2016. Les joueurs de la LNH n'ont pas participé aux deux dernières éditions des Jeux olympiques après avoir été présents pour ce grand rendez-vous international en 1998, 2002, 2006, 2010 et 2014.
« Si nous organisons un tournoi international en 2025, nous participons donc ensuite aux Olympiques de 2026. Puis, on tient la Coupe du monde de hockey en 2028, et s'ensuivent les Olympiques de 2030, la Coupe du monde de 2032, et ainsi de suite, a expliqué Daly. C'est l'objectif. »
Daly a précisé que le tournoi de 2025 n'a pas à suivre le même format que celui de la Coupe du monde de hockey présentée par la Ligue et l'AJLNH en 1996, 2004 et 2016. Il a mentionné que plusieurs idées avaient été mises sur la table.
« Je ne sais pas exactement quel format l'événement va prendre, a dit Daly. Le but est d'en faire une compétition internationale. Ce sera évidemment très centré sur la LNH relativement aux joueurs - peut-être même que ce ne sera que des joueurs de la LNH. Nous allons voir quel format nous utiliserons, mais nous travaillons sur ce dossier avec l'Association des joueurs. »
Une partie des inquiétudes concernant la planification d'une Coupe du monde en 2025 réside dans l'incertitude concernant la participation des joueurs russes en raison du conflit actuel avec l'Ukraine.
La Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG) a banni la Russie et le Bélarus de ses événements depuis le début de la guerre, l'an dernier.
Le Comité international olympique (CIO) a déjà fait savoir que les équipes russes ou biélorusses ne seraient pas invitées aux Jeux olympiques d'été de Paris en 2024, mais les athlètes possédant des passeports russes ou biélorusses pourront être admis à y participer sans le soutien de leur pays et ils ne devront pas se présenter sous le drapeau de leur pays.
« Nous avons, il n'y a pas si longtemps, rencontré la FIHG et le CIO afin de discuter de notre participation aux Jeux olympiques de 2026, ainsi que de la forme que pourrait prendre la Coupe du monde si elle était organisée sur une base régulière, a mentionné Daly. À court terme, nous continuons à être confrontés aux réalités politiques, avec ce qui se passe avec la Russie et l'Ukraine. Cette situation a un impact sur le rôle que peut jouer la Russie dans un tournoi international que nous pourrions commanditer ainsi qu'aux Jeux olympiques. Il s'agit d'une variable qui demeure inconnue et dont nous devons tenir compte, car elle a assurément une incidence sur la Coupe du monde. »
Daly a déclaré que la LNH et l'AJLNH continueront de surveiller quelle sera la décision finale sur la participation potentielle des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques d'été de 2024.
« Ce serait un élément d'information important sur la manière dont le tout s'est déroulé et sur ce que les organismes de hockey décideraient de faire avec ce dossier, a dit Daly. Le CIO a rendu publiques des déclarations qui m'indiquent qu'il va s'efforcer d'inclure les athlètes russes d'une manière ou d'une autre. Ce pourrait probablement être comme dans le passé, où ils ne jouaient pas pour un drapeau. Qui sait ce qui arrivera. La situation est différente auprès de la FIHG, et elle pourrait potentiellement décider de ne pas permettre à ces athlètes de participer puisqu'elle chapeaute le tournoi [olympique]. Je crois toutefois qu'il est plus probable qu'improbable que la FIHG adopte la même position que le CIO au chapitre de ce qui sera considéré comme acceptable. »
Daly a soutenu qu'il ne pouvait pas, pour le moment, prévoir quand la LNH et l'AJLNH en viendraient à une décision concernant une compétition internationale en février 2025 et une future participation aux Olympiques.
« Plus nous avons de temps pour nous préparer, mieux c'est, a-t-il dit. Ce que nous avons mentionné autour de la table avec les différentes parties, la FIHG, le CIO, l'AJLNH et la LNH, est : tentons d'en venir à une conclusion dès que possible, tout en comprenant que nous ne contrôlons pas tous les enjeux que nous devrions pouvoir contrôler. »