La polémique autour des joueurs ayant un peu trop tardé à rompre leur contrat de KHL après le début de la guerre est un peu retombée, mais continue à toucher le championnat suisse.
En effet, plusieurs joueurs l'ont encore rejoint cet été, là où c'est tout simplement impossible dans d'autres pays comme la Suède. A l'image du nouveau gardien bernois Adam Reideborn qui s'en est pris plein la tronche dans son pays natal et qui s'exprime ci-après.
Le Tages Anzeiger consacre un solide dossier à ce sujet que les abonnés peuvent consulter ici. En voici une très brève synthèse, avec tout d'abord ce graphique sur les championnats qui ont accueilli ces joueurs :
À noter que tenter l'expérience d'un autre championnat n'est pas gage de pouvoir rebondir, puisque 20 joueurs sont actuellement sans contrat, dont trois, Andrew Calof (Lausanne), Joe Morrow (Davos) et Yohann Auvitu (Servette), qui avaient déménagé en Suisse au cours de la dernière saison.
Si les clubs de Suède et de Finlande ont signé un accord pour interdire la signature d'anciens joueurs de KHL, ce n'est pas le cas en Suisse, mais les organisations en débattent bien entendu à l'interne, autant sur les antécédents du joueur et que pour l'image du club.
Je termine en reprenant la vision des principaux intéressés sur le sujet, toujours tiré du Tagi :
Adam Reideborn (gardien de but SCB, Suède) : "Bien sûr, je n'ai pas aimé tout ce qui a été écrit sur moi en Suède, tout ne correspondait pas à la vérité. Je sais que c'est aussi une question de clics et d'attention. Ce n'était pas si facile de quitter la Russie l'été dernier, plusieurs options sont tombées à l'eau après les playoff. Je suis content que ça ait marché avec le SCB. Je ne peux pas influencer le fait que je puisse un jour rejouer en SHL, c'est pourquoi il est inutile de s'inquiéter à ce sujet".
Corban Knight (attaquant SCB, Canada) : "J'ai signé mon contrat KHL avant le début de la guerre. Après un an, j'ai eu l'occasion de résilier mon contrat pour des raisons personnelles, ce dont je suis très heureux. En ce qui concerne les reproches adressés aux joueurs de la KHL, je ne dirai que ceci : il est facile de juger de l'extérieur sans connaître la situation exacte de chaque joueur".
Anthony Louis (attaquant des SCL Tigers, États-Unis) : "Je suis passé à la KHL parce que je la considérais comme une nouvelle expérience et que j'y voyais la possibilité de me présenter sur une plate-forme internationale. Quand j'ai eu l'occasion de passer en Suisse après un an, j'ai voulu la saisir".